Quand on débute en tant qu’avocat collaborateur, la première rétrocession est souvent vite rattrapée par une autre réalité : les cotisations.
CNBF, URSSAF, ordre, assurance… Le tout peut représenter 25 à 45 % de vos revenus. Et comme souvent, on vous a expliqué ça en deux lignes lors d’un séminaire de l’école d’avocats.
Pas de panique. Voici un tour d’horizon clair et concret pour comprendre ce que vous payez, à qui, et pourquoi.
L’URSSAF est votre interlocuteur pour les cotisations sociales obligatoires des professions libérales. Elle collecte plusieurs contributions destinées à financer :
Ces cotisations sont calculées sur la base de vos revenus d’activité non salariés déclarés chaque année via impots.gouv.fr.
Pour les deux premières années, l’URSSAF applique des bases forfaitaires, sauf si vous avez déjà une estimation de revenu plus réaliste.
La CNBF (Caisse Nationale des Barreaux Français) est la caisse de retraite obligatoire pour tous les avocats exerçant à titre libéral.
Elle couvre :
Vous êtes redevable dès que vous commencez à exercer, même si vous n'avez encore aucun revenu.
Le paiement se fait souvent en deux échéances : 30 avril et 30 octobre.
Chaque avocat est inscrit à un barreau, généralement celui où il exerce. L’inscription donne lieu à des cotisations ordinales annuelles, dont le montant varie selon le barreau.
Elles financent :
À Paris, la cotisation ordinale est autour de 700 à 800 € par an (réduite la première année).
Tous les avocats sont tenus d’avoir une assurance RCP, qui couvre :
Cette assurance est souvent négociée par le barreau et payée en même temps que les cotisations ordinales.
Montant indicatif : 150 à 250 € / an
Le CNB est l’institution représentative de la profession d’avocat en France. Il fixe notamment les règles déontologiques et coordonne la formation continue.
Une cotisation nationale est prélevée par le CNB :
Cette cotisation est souvent incluse dans l’appel de cotisation du barreau.
Exercer comme avocat libéral, c’est aussi gérer un véritable micro-business. Comprendre à quoi servent vos cotisations, c’est reprendre la main sur votre activité et éviter les mauvaises surprises.
Pas besoin d’être expert-comptable. Mais savoir qui vous payez, quand et pourquoi : oui, absolument.