Chaque année, les grands classements juridiques publient leurs résultats, et avec eux les réactions oscillent entre fierté, frustration, ou ironie feinte. Sur LinkedIn, les cabinets partagent fièrement leur entrée dans une nouvelle catégorie, les collaborateurs likent par réflexe, et certains se demandent encore : à quoi ça sert, exactement ?
Que vous soyez avocat collaborateur dans un cabinet référencé ou non, ces classements structurent discrètement, mais sûrement, l’écosystème juridique. Et ils ne sont pas à ignorer. Décryptage.
Derrière l’apparente course à l’étiquette se cache un outil de reconnaissance, de communication et de positionnement stratégique pour les cabinets.
Pour les clients, ces classements permettent d’identifier les cabinets les plus réputés dans une matière donnée ou une zone géographique.
Pour les cabinets, ils sont un levier de notoriété, un atout commercial, et souvent un indicateur d’attractivité en recrutement.
Pour les collaborateurs ? Un signe (pas une garantie) que le cabinet est structuré, visible, et positionné sur certains types de dossiers.
Le plus connu et le plus “grand public”. Legal 500 classe les cabinets par matière et par pays, avec plusieurs niveaux de classement : Tier 1, Tier 2, etc.
Il distingue également certains avocats individuellement, avec les fameuses catégories "Leading Individuals", "Next Generation Partners" ou "Rising Stars".
> Ce qu’il faut savoir :>
Perçu comme plus “exclusif” ou “prestigieux” que Legal 500, Chambers distingue à la fois les cabinets et les avocats individuellement.
> Particularité :> > > Chambers accorde beaucoup de poids à la réputation personnelle des avocats. C’est un classement dans lequel la dimension humaine et qualitative est très présente.>
> Ce qu’il faut savoir :>
Un classement français, souvent considéré comme plus accessible, avec une logique de paliers ("incontournable", "excellent", "forte notoriété", etc.).
> Ce qu’il faut savoir :>
Tous ces classements fonctionnent avec des critères similaires :
Et surtout : les cabinets doivent participer. Sans dépôt de dossier ni démarche proactive, un cabinet a très peu de chances d’être classé.
Pour un collaborateur, être dans un cabinet classé peut :
Mais attention : être classé ne signifie pas que tout va bien dans le cabinet. Il existe des équipes classées avec un taux de turnover élevé, une formation faible, ou une ambiance interne compliquée.
Comme tout classement, ces outils ont leurs biais :
En clair : c’est un outil utile, mais pas un critère de choix absolu pour un collaborateur.
Non. Mais c’est un indicateur à prendre en compte, surtout si vous visez une carrière en grands cabinets ou à l’international.
À l’inverse, des cabinets non classés offrent des opportunités de formation, d’autonomie et de développement bien plus fortes. Surtout dans les premières années de carrière.
Ce qui compte vraiment : la qualité des dossiers sur lesquels vous travaillez, l’accompagnement que vous recevez, et votre équilibre global.
Les classements juridiques comme Legal 500, Chambers ou Décideurs ne disent pas tout… mais ils en disent beaucoup. Pour les cabinets, ils sont un miroir de leur positionnement. Pour les collaborateurs, un outil de lecture du marché, à croiser avec d'autres critères plus humains et personnels.