La première collaboration d’un avocat, c’est souvent un grand saut dans l’inconnu. Même en s'étant posé toutes les bonnes questions, difficile de savoir si l’on a visé juste avant de s’installer dans un cabinet. Alors que faire lorsqu’on réalise, quelques mois seulement après avoir prêté serment, que le cabinet choisi ne correspond pas (ou plus) à ses attentes ? Est-il possible de changer de structure dès la première année sans ruiner ses chances de carrière ? Spoiler : oui. Mais à certaines conditions.
Chez Neria, nous rencontrons régulièrement des jeunes avocats qui envisagent de quitter leur premier cabinet au bout de quelques mois. Trop de travail, peu de formation, incompatibilité de valeurs, manque de visibilité sur la suite… Les raisons sont nombreuses, et elles sont souvent légitimes.
Les recruteurs le savent. Un départ rapide ne sera pas nécessairement vu comme un « défaut de stabilité » si :
Un changement rapide ne pose pas problème si le discours qui l’accompagne est cohérent. Ce que les recruteurs fuient, ce n’est pas le départ en soi, mais :
À l’inverse, un avocat capable de dire :
« J’ai choisi ce cabinet pour telles raisons, mais j’ai rapidement réalisé que je m’épanouis mieux dans une structure plus formatrice / plus humaine / plus spécialisée. J’ai tenu bon pendant X mois, mais je préfère repartir sur de bonnes bases plutôt que de m’enliser » sera perçu comme mature et aligné.
Parfois, il peut être judicieux de temporiser :
Dans ces cas-là, mieux vaut construire un plan de sortie discret et stratégique, tout en gardant de bons rapports avec l’équipe actuelle.
Un premier départ en début de carrière peut être bien perçu. Un deuxième à moins d’un an d’intervalle, beaucoup moins. Les recruteurs seront alors plus sceptiques et redouteront un profil instable, « zappeur », voire incapable de s’adapter.
Avant de changer une deuxième fois en peu de temps, il faut avoir :
Oui, on peut changer de cabinet dès la première année. Ce n’est ni honteux ni rare. Ce qui compte, c’est la manière de le faire : en transparence, avec recul, et en assumant son projet professionnel.