Le CAPA en poche, de nombreux jeunes avocats font le choix d’exercer en tant qu’indépendants. Le régime fiscal du micro-BNC apparaît alors comme une solution simple, souple et adaptée aux débuts dans la profession. Mais quelles sont les conditions à remplir ? Est-ce toujours avantageux ? Et comment éviter les mauvaises surprises fiscales en fin d’année ? On vous dit tout.
Le micro-BNC est un régime fiscal simplifié destiné aux professions libérales, dont les avocats. Il permet de déclarer ses revenus avec un minimum d’obligations administratives et comptables.
Pour rester sous ce régime en 2025, vos recettes annuelles hors taxes doivent être inférieures à 77 700 € pendant deux années consécutives. Le dépassement de ce seuil deux ans de suite vous fait automatiquement basculer dans le régime de la déclaration contrôlée.
À noter : si vous avez commencé votre activité en cours d’année, ce seuil est ajusté au prorata.
L’impôt est calculé sur 66 % de vos revenus hors taxes (l’administration applique elle-même l’abattement). Ce revenu net est ensuite intégré à votre impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC).
Le paiement se fait par acompte mensuel ou trimestriel, basé sur vos revenus passés. Vous pouvez ajuster les montants si votre chiffre d’affaires évolue à la hausse ou à la baisse.
En principe, les avocats micro-BNC bénéficient de la franchise en base de TVA. Cela signifie :
Mais attention, cela ne tient que si vos recettes sont inférieures à :
En cas de dépassement ou sur option, vous devenez assujetti à la TVA.
Pas de bilan, pas de comptabilité d’engagement. Vous devez seulement tenir un livre de recettes, indiquant pour chaque paiement :
Les collaborateurs doivent aussi émettre une note de rétrocession d’honoraires à destination de leur cabinet. En cas de clientèle personnelle, il faudra produire des factures avec mentions obligatoires.
Voici un tableau synthétique des principales cotisations à prévoir :
⚠️ Anticipez les régularisations : les cotisations sont d’abord calculées sur des bases forfaitaires. Une régularisation (parfois salée) arrive en N+1 ou N+2. Il est conseillé de provisionner au moins 30 % de vos revenus mensuels (voire 45 % si vous incluez l’impôt).
Le micro-BNC est idéal au début : simple, rapide à mettre en œuvre, peu coûteux. Mais dès que :
… il devient plus intéressant de passer à la déclaration contrôlée. Vous pourrez alors déduire vos frais réels, imputer d’éventuels déficits sur vos revenus globaux, et optimiser votre fiscalité.
Un simulateur utile :
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Le régime micro-BNC est souvent le point de départ naturel pour un avocat collaborateur qui débute. Il permet d’avoir l’esprit tranquille sur le plan administratif, tout en conservant un statut compatible avec la collaboration libérale. À condition d’anticiper les régularisations et de bien suivre l’évolution de ses revenus, c’est un levier de sérénité en début de carrière.