Le droit des affaires, un domaine vaste et stratégique des cabinets
Le droit des affaires regroupe un ensemble de spécialités très recherchées, au cœur de la vie des entreprises et des opérations stratégiques.
Il inclut notamment :
- Le droit des sociétés (constitution, gestion courante, approbation des comptes…)
- Le M&A (fusions-acquisitions) et le private equity
- Le contentieux des affaires (conflits d'associés, responsabilité contractuelle, etc.)
- Les restructurations et les levées de fonds
- Le conseil aux start-up, scale-up ou groupes cotés
Mais derrière ce terme générique, deux réalités professionnelles très différentes existent pour les avocats collaborateurs.
Droit corporate vs M&A/private equity : deux métiers, deux rythmes
Droit des sociétés (corporate "classique")
L’avocat en corporate accompagne les entreprises dans leur fonctionnement courant : approbation des comptes, modifications statutaires, conseil juridique récurrent… Il peut aussi intervenir sur des opérations exceptionnelles.
- Rythme de travail : soutenu mais plus prévisible
- Relation client : régulière et de long terme
- Rétrocession : souvent située entre 55 000 € et 85 000 € en première année selon la structure
- Progression : relativement linéaire
M&A / Private Equity
C’est l’univers des opérations : levées de fonds, rachats, cessions, restructurations. Le niveau d'exigence est très élevé.
- Rythme de travail : intense, pics de charge fréquents, horaires extensibles
- Rétrocession : très variable selon le type de deals (small/mid/large cap) et la taille du cabinet
- Grands cabinets (français ou anglo-saxons) : jusqu’à 100 000 € dès la première année
- Boutiques PE / M&A : attractivité forte mais rémunération variable
- Cabinets US : jusqu’à 130 000 € - 140 000 € en première année, avec bonus
Salaire avocat en droit des affaires : les facteurs à considérer
1. La séniorité
Sans surprise, la rémunération progresse avec l’expérience. Mais dans les matières transactionnelles, les hausses peuvent être spectaculaires entre la 1re et la 4e année, notamment en cas de changement de cabinet.
2. Le type de cabinet
- Cabinets US : les mieux rémunérés (mais aussi les plus exigeants)
- Grands cabinets français / internationaux : très bons packages
- Boutiques spécialisées M&A ou PE : rémunérations plus variables, mais souvent attractives dès 3 ans d’expérience
- Petits cabinets : rétrocessions plus basses, mais parfois meilleure exposition aux clients et aux dossiers
3. La localisation
Les rétrocessions sont 20 à 30 % plus élevées à Paris qu’en région, surtout dans les domaines transactionnels.
Tendances du marché du recrutement en droit des affaires
Moins de volume, mais toujours stratégique
En 2025, le marché du M&A connaît un ralentissement :
- Baisse des opérations mid & large cap
- Moins de flux dans les cabinets anglo-saxons
- Stabilisation voire réduction des effectifs juniors dans certains départements
Mais le droit des affaires reste le moteur des grands cabinets :
- Les profils expérimentés (middle/senior) sont toujours très recherchés
- Les juniors brillants en PE/M&A restent une cible prioritaire
Le retour du corporate généraliste
La demande progresse dans les cabinets intervenant pour une clientèle PME/ETI, avec des profils corporate/commercial qui combinent conseil récurrent, gouvernance, et parfois un peu de contentieux.
Comment bien choisir son cabinet en droit des affaires ?
Clarifiez vos priorités
- Souhaitez-vous vous former dans un environnement ultra-exigeant ou plus pédagogique ?
- Êtes-vous prêt(e) à sacrifier votre équilibre de vie pour un cabinet US ?
- Privilégiez-vous la variété ou l’hyperspécialisation ?
- Avez-vous un intérêt fort pour l’économie ou la technique juridique ?
Identifiez les bons cabinets
- Consultez les classements par spécialité (Legal 500, Chambers, Décideurs, Le Point…)
- Faites appel à un recruteur spécialisé, notamment pour décoder les cultures de cabinet
- Explorez les données du marché avec le simulateur de rétrocession et nos bases Neria
En résumé
Le droit des affaires est un secteur prestigieux et porteur, avec des perspectives d’évolution rapides pour les profils engagés. Mais il ne faut pas se fier uniquement aux salaires affichés : le type de cabinet, le type de deals, le rythme de travail et l’encadrement proposé feront toute la différence sur le long terme.