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Le management n’existe pas dans les cabinets d’avocats ?

May 25, 2023

Sommaire
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On entend régulièrement que le management en cabinet d’avocats n’existe pas. En réalité, on n’a jamais appris aux associés à diriger des équipes.

Cinq ans de d’études de droit, un an et demi d’école d’avocat, collaborateur junior, senior, counsel puis associé. L’avocat est alors propulsé dans la fonction de manager sans en avoir intégré au préalable les compétences.

Or, le management, la formation et la bienveillance sont les facteurs principaux qui attirent les candidats et les font se sentir bien dans leur poste. et par conséquent augmenter leur productivité.

Mais au fond, de quoi parle-t-on lorsqu’on évoque le management ? Y a-t-il un bon et un mauvais management ?

Définir le concept

Le dictionnaire définit le management comme “l’ensemble des techniques de direction, d'organisation et de gestion de l'entreprise.”

Plus spécifiquement, il est défini comme “l’ensemble des méthodes d'organisation efficace (définition et partage des responsabilités) et de gestion rationnelle (en fonction d'objectifs ou de programmes fixés) employées dans la direction d'une affaire, d'une entreprise :”

En somme, le management est le processus par lequel une organisation conçoit et dirige ses activités pour atteindre ses objectifs. Le rôle du manager est de planifier, de coordonner et de contrôler les activités de ses collaborateurs pour atteindre les objectifs de l’organisation.

Il est celui qui façonne un cadre, qui conduit son équipe et définit les méthodes, les priorités et le cap à suivre afin d’atteindre les objectifs du cabinet. Il donne l’impulsion nécessaire à des actions coordonnées.

Mais tout cela passe par un apprentissage.

Préciser les fonctions du manager

Le manager, recruté comme tel, doit être légitimé dans l’exercice de cette fonction. Ses missions et ses objectifs doivent être clairement définis en amont et notamment :

  • La gestion des ressources humaines (recrutement, l’embauche, la formation, l’organisation du travail)
  • La coordination et le contrôler du flux d’informations pour maintenir l’équipe informée et impliquée
  • Le contrôle et l’analyse des performances des autres membres de l’équipe.
  • L’organisation de l’activité

Le manager veille à :

  • Donner du sens à l’action et au travail des membres de son équipe
  • Donner l’envie de contribuer à des objectifs portés par l’organisation
  • Susciter l’engagement pour plus d’efficacité auprès des clients
  • Développer l’autonomie et les compétences des collaborateurs en repérant les talents et encourager les parcours professionnels
  • Animer le collectif de travail en veillant à la cohésion de l’équipe et en favorisant la créativité des solutions apportées aux enjeux et problèmes
  • Réguler les relations au sein de l’équipe
  • Développer la coopération et les partenariats avec les autres équipes

Le manager doit être un facilitateur.

Ces fonctions peuvent être partagées entre plusieurs personnes ; ce qui permet de répartir les tâches et avoir ainsi plusieurs interlocuteurs de confiance pour les collaborateurs.

L’organisation des missions d’encadrement peut être différente en fonction de la taille des structures. En effet, un gros cabinet d’avocats, présent dans plusieurs pays, n’aura nécessairement pas cette façon de fonctionner et sera doté d’un véritable service ressources humaines et fonctions support.

Le manager pourra alors être un manager de proximité auprès de ses collaborateurs directs et se concentrer sur la formation technique et commerciale de ses équipes.

Quel manager êtes-vous ?

Nous pouvons distinguer 4 grands types de management

  1. Le management directif (management autoritaire) : le manager fait preuve d’autorité et assume pleinement sa supérieur hiérarchique à travers des directives claires et strictes. Il s’agit d’un management organisationnel, vertical, et orienté sur les résultats et la productivité
  2. Le management persuasif : le manager valorise l’aspect humain. Il est également dans une optique de résultats tout en veillant à fédérer les équipes autour d’objectifs clairs et de directives cadrées. Il est à l’écoute et fait preuve de pédagogie. En somme, il veille à persuader, motiver et assurer l’adhésion des équipes tout en assumant sa supériorité hiérarchique.
  3. Le management participatif (nouveau mode de management) : le manager participatif implique les collaborateurs dans le quotidien de la structure, et dans les prises de décisions stratégiques. Il s’agit d’un management horizontal, faisant fi des codes hiérarchiques. Le manager joue un rôle de coach et de guide. Il responsabilise les équipes, instaure un réel lien de confiance, de bienveillance et d’esprit d’équipe.
  4. Le management délégatif (ou consultatif) : ce management rend le collaborateur totalement autonome, et libre. Il est très impliqué dans les prises de décision. Le manager délègue beaucoup, responsabilise fortement

Il n’existe pas de style de management idéal. Pour être efficace, il convient d’adopter à chaque moment les attitudes et le style de management adapté aux types de collaborateurs et aux caractéristiques du contexte et du problème à régler.


Il est primordial d’apprendre à se connaitre dans ce rôle pour assurer au mieux cette fonction.

Conclusion

Manager une équipe, donner des directives, responsabiliser les collaborateurs, cela passe indiscutablement et préalablement par une écoute active des équipes. Cela permet favorise l’implication de chacun, de prendre des décisions en pleine connaissance de cause et de miser sur l’intelligence collective.

Plus encore, écouter ses équipes, dialoguer avec elles et s’enrichir de leur expérience, permet de réellement les connaitre ses collaborateurs et les appréhender pour révéler la meilleure partie de chacun et veiller au développement de leurs compétences pour améliorer la performance.

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